À la veille de mes 29 ans, je peux m’estimer heureux. Heureux de vivre déjà une troisième vie en tant qu’éducateur canin !
Après ma formation d’avocat, j’ai quitté Paris pour me consacrer à l’enseignement universitaire à Toulouse pendant deux ans. J’ai réalisé que transmettre le savoir était ma vocation mais il me semblait essentiel de pouvoir joindre à cela ma plus grande passion que sont les chiens.
L’idée de devenir éducateur canin a muri progressivement pendant plus d’un an avant que je me décide à la concrétiser lors de mon installation à Montauban dans le Tarn-et-Garonne.
C’est un vrai défi que de changer de ville et de métier. Cela l’est encore plus lorsqu’on touche à un sujet aussi intime que l’éducation canine.
Nombre de mes rencontres estiment devoir s’occuper de leur chien sans aide extérieure. Pourtant, le rôle de l’éducateur n’est pas de juger mais de conseiller lorsque les difficultés s’amoncellent, ou mieux, avant qu’elles ne surviennent. Éduquer son chien est parfois un vrai calvaire quand des erreurs ont été commises et l’on se sent alors dépassé car le chien tire en laisse, n’est pas propre, détruit la maison ou est agressif.
L’éducateur canin permet de redonner de l’espoir en montrant que des progrès sont possibles rapidement. Sans parler réellement de dressage, il faut parfois savoir dompter le chien avec toutes les techniques disponibles, de la récompense adéquate (jeu, friandise, caresse), à la gestion de ses émotions, en passant par le bon maniement de la laisse.
Mon rôle est parfois aussi de prendre la défense du chien face à son maître qui interprète mal les comportements de son compagnon. S’ensuit un dialogue de sourd entre les deux qui crée des rancoeurs du maître envers son chien. Or comme déjà évoqué dans mon post précédent, l’éducation canine passe avant tout par une bonne relation. Cette relation se crée dans la capacité à comprendre l’autre et le chien n’a généralement pas de progrès à faire sur ce point !
L'éducateur canin doit donc transmettre des connaissances théoriques (communication animale, méthodes d'apprentissage, ...) et techniques (bonne utilisation des outils, travail de la voix et de la posture, ...) afin d'améliorer durablement le quotidien du couple maître-chien. Il ne peut résoudre à lui seul tous les problèmes mais doit donner au binôme les cartes pour le faire.
En somme, l’éducateur canin doit savoir gérer l’humain et le chien et pour cela il lui est indispensable de les aimer autant l'un que l'autre.
La route est encore longue pour moi mais cette page qui se tourne me gonfle d’espoir pour toutes mes futures rencontres où je me ferai l’avocat des chiens et des maîtres.
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